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05 septembre 2022

La réforme de la formation AID

Comme de nombreux CFC en Suisse, la formation d’agent-es en information documentaire connaît actuellement une réforme de son plan de formation. Mais avant de nous expliquer les grandes lignes de cette réforme, pouvez-vous décrire ce que signifie être agent-e en information documentaire. En jargon professionnel, vous dites « AID » !

Annie : Dans les bibliothèques, les services d’archives ou dans les centres de documentation, ce sont les AID qui vont participer en grande partie à la gestion des livres, des jeux vidéos, des documents d’archives, des affiches, des rapports d’analyse, etc. De l’acquisition à l’élimination de ces documents, il s’agit de mettre en pratique diverses tâches qui permettront la gestion de l’information documentaire d’un établissement. Mais avant tout, le rôle de l’AID est de rendre accessible à un public diversifié des informations ou des documents.

 

Maintenant, expliquez pourquoi il a été nécessaire de revoir le plan de formation et mettre en œuvre cette réforme ?

Yoann : L’arrivée des documents numériques a grandement fait évoluer la gestion de l’information. Que ce soit des livres électroniques aux données collectées par les universités, il fallait accorder plus de temps à l’enseignement à ce thème. La gestion des données numériques est une réalité importante, entre autres, dans les services d’archives et dans les bibliothèques universitaires.

 

Ce qui signifie que les AID travailleront surtout devant des ordinateurs, avec moins de contact avec un public ?

Annie : Au contraire ! Pour se démarquer et attirer le public, parfois sollicité par de multiples divertissements, les AID doivent communiquer encore plus ! Démontrer de l’entregent est devenu une qualité recherchée, qui implique une écoute et une capacité à communiquer de manière adaptée à un public cible. L’image de la bibliothécaire sévère et à lunettes derrière son bureau de prêt est maintenant révolue ! Allant d’ateliers de lecture avec des bébés, de visites guidées dans les services d’archives, de l’assistance pour l’utilisation des outils numériques, à la présence dans les lieux publics, les AID sont amenés à devoir prendre la parole et à être présents pour son public. Avec cette réforme, par exemple, on accorde plus de temps à l’école pour les cours de communication.

 

Et, justement, à l’école, quels sont les changements majeurs au niveau des techniques d’enseignement et de l’apprentissage ?

Yoann : Concrètement, on a réduit le temps d’enseignement des notions théoriques. Les futur-es AID sont plutôt exposé-es à des mises en situation professionnelles. On s’attend aussi d’eux qu’ils-elles puissent partager avec leurs collègues de classe, les connaissances qu’ils acquièrent dans l’entreprise qui les accueille. L’enseignant-e a plutôt un rôle de coach, qui alimentera les discussions et consolidera les connaissances que les apprenti-es doivent connaître.

 

Quels sont les enjeux que les futur-es AID devront être en mesure de gérer et que cette réforme amène dans ce nouveau plan de formation ? Dites-le-nous sous forme de points essentiels.

Annie :

  • Numérisation des données = quelles sont les mesures de protection pour les données privées ?

  • Pérennité de ces outils numériques = quelle sera la durée d’utilisation de ceux-ci ?

  • Analyse de la qualité des informations et des documents = est-ce une infox/fakenews ou une source d’information confirmée 
  • Curation de l’information et des données = dans cette masse d’informations et de données que nous recevons tous les jours, quelles sont les plus pertinentes à son public ?

 

Annie Champagne Queloz, coordinatrice et enseignante pour la formation CFC Agente/Agent en information documentaire (AID)

Yoann Mathez, responsables de section

 

Agent-e en information documentaire