Se former en ressources humaines, un cadeau pour soi, avec Nancy Jost

Se lancer dans une formation continue en ressources humaines ne répond pas toujours à un nouveau défi professionnel. Nancy Jost partage ici sa motivation première de se perfectionner dans les ressources humaines : investir en soi-même.
Parlez-nous de votre parcours professionnel avant de commencer vos formations en ressources humaines à la BFB.
Après mon apprentissage en tant qu’employée de commerce dans le secteur public, j’ai travaillé quelques années dans le secteur privé. Cette expérience m’a énormément apporté, notamment en matière de rigueur et de polyvalence. Cela m’a permis de développer d’autres compétences et d’enrichir ma vision du monde professionnel.
Je suis ensuite retournée dans une administration communale, un environnement que je connaissais bien, mais dans lequel j’ai pu évoluer à de nouveaux postes et construire une carrière épanouissante. Ce retour dans le public m’a permis de conjuguer vie professionnelle et vie familiale, ce qui était essentiel pour moi en tant que maman de deux enfants, aujourd’hui âgés de 12 et 15 ans.
Qu’est-ce qui vous a motivée à suivre la formation de gestionnaire RH, puis à poursuivre avec le brevet fédéral de Spécialiste RH ?
J’avais besoin d’un challenge personnel. Je voulais me prouver que je pouvais me dépasser, me réaliser, et m’offrir le cadeau de passer un brevet fédéral. À l’approche de mes 40 ans, cela m’a paru être une étape symbolique. Mon employeur m’a encouragée et pleinement soutenue dans cette voie, ce qui a été un élément déterminant dans ma décision de me lancer.
J’avais déjà obtenu le diplôme de gestionnaire en assurances sociales, que je souhaitais compléter avec une formation plus centrée sur les ressources humaines. J’aime profondément les relations humaines, le contact avec les gens, et j’ai toujours eu cette conviction de pouvoir apporter quelque chose dans ce domaine. Ces formations ont parfaitement répondu à mon envie d’apprendre, de me développer, et d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Comment avez-vous vécu vos années de formation à la BFB ? Y a-t-il des moments ou des expériences qui vous ont particulièrement marquée ?
J’ai vécu ces années comme une véritable aventure, mais aussi comme une grande liberté personnelle : celle de me lancer dans un projet qui m’était propre, de m’investir pour moi-même, en parallèle de ma vie familiale et professionnelle. Réussir à concilier les trois a été exigeant, mais extrêmement formateur.
Il y a eu des moments de doute, comme pour beaucoup d’étudiants dans ce type de formation. Parfois, on se sent démuni, submergé. Mais peu à peu, on voit sa progression. C’est là que la magie opère. Ce brevet, c’est aussi un cheminement personnel : on apprend à mieux se connaître, à repousser ses limites.
Ce qui m’a un peu bousculée, c’est que j’ai beaucoup évolué intérieurement. Mais l’entourage, lui, ne suit pas toujours ce changement au même rythme. Cela peut être un peu déstabilisant. Il est important une fois la formation continue de prendre le temps « d’atterrir ».
Et puis, il y a eu les rencontres. Des personnes formidables, professeurs ou camarades de classe. Certaines relations sont devenues très précieuses. Tant dans le parcours du gestionnaire RH que dans le cadre du brevet. Des personnes ont marqué mon parcours, elles sont aujourd’hui devenues très chères à mon cœur. Ces amitiés-là sont un véritable cadeau.
Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés pendant vos études, et comment les avez-vous surmontés ?
Le défi principal, c’est le temps. Les journées de cours, les devoirs, les révisions… Tout cela vient s’ajouter à une vie déjà bien remplie. Il faut jongler en permanence, accepter de faire des choix, parfois de renoncer à certaines choses pendant quelques mois.
Ma réussite, je la dois en grande partie à mon mari et à mes enfants. Ils ont été incroyables. Ils ont pris le relais à la maison, fait preuve de patience, de compréhension, de soutien. Nous avons formé une vraie équipe. Cette période a renforcé notre complicité familiale et apporté une dynamique nouvelle et très positive.
Et puis, il faut une bonne dose de motivation personnelle. Mon envie de réussir, ma ténacité, ont fait le reste. Pendant ces mois d’études, il ne faut pas compter ses heures et garder en tête l’objectif final.
Le brevet fédéral en ressources humaines est un diplôme exigeant. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage de s’engager dans cette voie ?
Je dirais d’abord : soyez sûr de vous engager pour les bonnes raisons. Posez-vous la question : pourquoi je veux faire cette formation ? Pour moi, pour mon avenir, pour évoluer ? Cette motivation profonde sera votre boussole dans les moments difficiles.
Une bonne organisation est indispensable, surtout si l’on a une vie de famille et/ou un emploi à côté. Il faut savoir planifier, anticiper, et parfois faire des sacrifices temporaires.
Je recommande vivement le travail en groupe : les révisions à plusieurs, les échanges, l’entraide… C’est à la fois très efficace et très stimulant. Et il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’humour ! On a aussi eu de bons fous rires pendant ces mois d’études. Étant plutôt campagnarde, j’ai aussi beaucoup appris de mes camarades citadins – ce fut très enrichissant !
Si vous êtes motivé·e, n’hésitez pas : c’est une aventure exceptionnelle. Je dirais même que c’est un très beau cadeau à se faire à soi-même.
En quoi ces formations en ressources humaines ont-elles transformé votre carrière ou élargi vos perspectives professionnelles ?
Sur le plan professionnel, cette formation m’a permis d’élargir mes compétences, de consolider mes acquis et d’apporter une vraie plus-value à mon employeur. Je mets déjà en pratique une partie de ce que j’ai appris, et je sais que ce brevet continuera à m’être utile pour la suite de ma carrière.
Sur le plan personnel, avoir atteint cet objectif me donne plus de confiance en moi, et me procure aussi un sentiment de sécurité : quoi qu’il arrive, cette formation est acquise, et elle est là, dans mon bagage. Je crois que j’ose même l’écrire : je suis fière de moi.
Pour l’instant, je souhaite encore privilégier ma famille. Pour cette raison, tous les postes ne me sont pas accessibles aujourd’hui, mais je sais que j’ai encore de belles années professionnelles devant moi. Le jour où je serai prête à franchir une nouvelle étape, je serai armée.
Je n’ai absolument aucun regret concernant ces années d’études. Bien au contraire : j’éprouve même une petite nostalgie. Les couloirs jaunes de la BFB me manquent … J’ai énormément aimé cette période. Je la recommande à toute personne qui souhaite se faire un beau cadeau en apprenant de nouvelles choses. Oui, c’est exigeant, il faut s’accrocher, mais avec du soutien et de la volonté, c’est une aventure magnifique.
Nancy Jost
Participante aux formations Gestionnaire RH et Spécialiste RH

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